Si le web représente désormais un quart de la croissance dans l’hexagone, la marge de progression est encore importante. Cela passera notamment par des politiques volontaristes publiques / privées.
L’impact de la filière Internet sur l’économie française reste encore bien sous estimé. C’est le constat de l’étude intitulée « Impact d’Internet sur l’économie française », réalisée par le cabinet McKinsey en 2010. Même si le web contribuait à hauteur de 25 % à la croissance française l’année dernière, la marge de progression est importante. La contribution d’Internet au Produit intérieur brut (PIB) français devrait en effet doubler d’ici à 2015, notamment grâce à l’Internet mobile et au cloud computing. Pour autant, un engagement des pouvoirs publics et des entreprises afin de mener des politiques volontaristes d’investissements dans ce secteur permettrait de capter un potentiel économique. Ce dernier serait estimé à 31 milliards d’euros supplémentaires d’ici à 2015, soit une contribution d’Internet au PIB de 160 milliards d’euros d’ici à trois ans.
Un retour sur investissement important
Entre 2009 et 2010, la part du secteur Internet dans le PIB a augmenté de plus de 12 milliards d’euros. Les PME ont joué un rôle crucial dans cette dynamique de croissance. Le web est effectivement un accélérateur de développement pour ces entreprises. Aujourd’hui, un euro investi dans les TIC génère deux euros de marge opérationnelle. En ce qui concerne le marketing en ligne, un euro dépensé rapporte deux euros cinquante de bénéfice. Les entreprises « à forte intensité web », c’est-à-dire celles qui utilisent beaucoup Internet dans leur modèle d’affaire, ont crû deux fois plus vite que les autres (7% contre 3,2%) ces trois dernières années.
Des gains substantiels pour le consommateur
Internet a déjà permis la création nette de plus de 700 000 emplois en l’espace de 15 ans, soit un quart du total des créations nettes d’emplois. Les bénéfices pour les agents économiques sont donc nombreux. Ils vont de l’accélération de la recherche d’emploi jusqu’à la création d’un « surplus de valeur », c’est-à-dire d’une valeur économique gratuite, à travers l’utilisation de services Internet financés par la publicité en ligne. « Ce surplus s’est élevé en 2009 à 7 milliards d’euros, soit 36 euros par mois et par foyer connecté« , souligne l’étude. Enfin le e-commerce, qui introduit plus de concurrence avec les points de vente classiques, a conduit à une baisse des prix des produits. L’économie générée a été de l’ordre de 2,5 milliards pour les consommateurs.